La prise en compte des RPS au stade de l’Ă©laboration du PSE relĂšve de la compĂ©tence du juge administratif

Par |2020-06-29T17:03:54+02:00juin 29th, 2020|actualités spécialisées|

L’employeur a une obligation de sĂ©curitĂ© Ă  l’égard de ses salariĂ©s. Il doit notamment prĂ©venir les risques psycho-sociaux (RPS) au travail.

Estimant qu’un employeur a manquĂ© Ă  son obligation de prendre en compte les RPS dans un contexte de rĂ©organisation et de PSE, un syndicat a saisi le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Nanterre (devenu tribunal judiciaire depuis le 1er janvier 2020) pour obtenir la suspension du projet de rĂ©organisation. Le syndicat estimait que l’employeur n’avait pas pris les « mesures d’identification et de prĂ©vention des risques psychosociaux et de la souffrance au travail des salariĂ©s ».

A l’occasion de ce contentieux, le prĂ©fet des Hauts-de-Seine a dĂ©posĂ© un dĂ©clinatoire de compĂ©tence en estimant que le contrĂŽle de la prise en compte des RPS au stade de l’élaboration d’un PSE devait ĂȘtre opĂ©rĂ© par la DIRECCTE, sous le contrĂŽle du juge administratif.

Le PrĂ©sident du TGI ayant Ă©cartĂ© ce dĂ©clinatoire de compĂ©tence et statuĂ© sur la prise en compte des RPS par l’employeur, le prĂ©fet a Ă©levĂ© le conflit.

Saisi de la question, le tribunal des conflits statue par une décision du 08 juin 2020 (T. Confl. 08 juin 2020 n° 4189).

Les magistrats annulent d’abord l’ordonnance du TGI en ce qu’il a statuĂ© sur le fond sans laisser au prĂ©fet le temps pour Ă©lever le conflit.

Ils tranchent ensuite le conflit de compĂ©tence en estimant qu’il « appartient Ă  l’autoritĂ© administrative de vĂ©rifier le respect, par l’employeur, de ses obligations en matiĂšre de prĂ©vention des risques pour assurer la sĂ©curitĂ© et protĂ©ger la santĂ© physique et mentale des travailleurs ».

La DIRECCTE doit donc s’assurer de la rĂ©gularitĂ© de la procĂ©dure d’information et de consultation des instances reprĂ©sentatives du personnel d’une part, et du respect par l’employeur des principes de prĂ©vention dĂ©coulant de l’article L. 4121-1 du code du travail d’autre part.

Le tribunal des conflits rappelle par ailleurs que le juge judiciaire reste compĂ©tent pour vĂ©rifier le respect par l’employeur de son obligation de sĂ©curitĂ© lorsque la situation Ă  l’origine du litige est sans lien avec le projet de rĂ©organisation ou qu’elle est liĂ©e Ă  la mise en Ɠuvre de celui-ci.

Les conditions d’utilisation des titres-restaurant sont temporairement amĂ©nagĂ©es

Par |2020-06-24T15:50:13+02:00juin 24th, 2020|actualités spécialisées|

Le dĂ©cret n° 2020-706 du 10 juin 2020 a apportĂ© des modifications temporaires aux conditions d’utilisation des titres-restaurant.

A compter du 12 juin et jusqu’au 31 dĂ©cembre 2020 :

  • Les titres-restaurant peuvent ĂȘtre utilisĂ©s le dimanche et les jours fĂ©riĂ©s ;
  • Leur utilisation est limitĂ©e Ă  un montant maximum de 38 € par jour, contre 19 € auparavant.

Ces dérogations sont valables lorsque les titres-restaurant sont utilisés dans des restaurants, des hÎtels-restaurants ou des débits de boissons assimilés à ceux-ci.

Les achats effectués dans les supermarchés au moyen de titres-restaurants restent soumis aux dispositions prévues par le code du travail et ne bénéficient pas des aménagements apportés par le décret.

A noter que le dĂ©cret ne comporte aucune dĂ©rogation Ă  l’article R. 3262-9 du code du travail qui prĂ©voit que les titres-restaurants ne peuvent ĂȘtre utilisĂ©s que dans le dĂ©partement du lieu de travail ou les dĂ©partements limitrophes.

Une dĂ©rogation de l’employeur reste toutefois possible au profit des salariĂ©s appelĂ©s Ă  faire des dĂ©placements longue distance en raison de leurs fonctions.

La rupture conventionnelle du contrat de travail en pĂ©riode de confinement et de dĂ©confinement – Article de Florent Millot et Clara Lefebvre dans la Semaine Juridique Sociale

Par |2020-06-22T18:12:51+02:00juin 22nd, 2020|A la une, actualités générales|

Depuis sa mise en place en 2008, la rupture conventionnelle, qui permet aux parties de rompre d’un commun accord le contrat de travail, connaĂźt un succĂšs important. Aussi bien pendant la phase de confinement que de dĂ©confinement, la crise sanitaire liĂ©e Ă  l’Ă©pidĂ©mie de Covid-19 n’a pas empĂȘchĂ© les parties au contrat de travail de faire usage de ce mode de rupture. La procĂ©dure de rupture conventionnelle a toutefois Ă©tĂ© affectĂ©e et amĂ©nagĂ©e en consĂ©quence. Analyses et prĂ©conisations de Clara Lefebvre et Florent Millot dans la Semaine Juridique Sociale du 16 juin 2020. 

ActivitĂ© partielle : Le gouvernement prĂ©cise les secteurs qui feront l’objet d’un soutien renforcĂ©

Par |2020-06-22T16:02:03+02:00juin 22nd, 2020|actualités générales, Non classifié(e)|

Suite aux annonces du Premier ministre le 14 mai, les entreprises des secteurs de l’hĂŽtellerie, restauration, cafĂ©s, tourisme, Ă©vĂ©nementiel, sport, culture, les entreprises de secteurs connexes, qui ont subi une trĂšs forte baisse d’activitĂ© Ă  cause de la crise sanitaire, font l’objet d’un soutien renforcĂ© par l’Etat. Dans l’attente du dĂ©cret officialisant les nouvelles rĂšgles de calcul de l’allocation d’activitĂ© partielle pour les secteurs en difficultĂ©, le Gouvernement a apportĂ© des premiĂšres prĂ©cisions.

Les activités bénéficiant de ce soutien renforcé sont classées en deux catégories :

  • Les secteurs d’activitĂ© soumis Ă  des restrictions d’activitĂ© au-delĂ  de la pĂ©riode du confinement (liste S1) : Il s’agit des secteurs comme l’hĂŽtellerie, la restauration, les cafĂ©s, le tourisme, l’évĂ©nementiel qui sont durablement affectĂ©s car ils sont soumis Ă  des restrictions d’activitĂ© au-delĂ  du 11 mai 2020 ;
  • Les secteurs d’activitĂ© « connexes » qui dĂ©pendent de ces activitĂ©s (liste S1 bis) : Pour bĂ©nĂ©ficier des mesures renforcĂ©es, ces entreprises doivent avoir subi une perte de chiffre d’affaires de 80% sur la pĂ©riode allant du 15 mars au 15 mai 2020. Cette diminution s’apprĂ©ciera sans doute en comparant le chiffre d’affaires actuel avec celui rĂ©alisĂ© sur la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e 2019.

Ces entreprises, quelle que soit leur taille, pourront alors continuer Ă  bĂ©nĂ©ficier d’une prise en charge Ă  100% de l’indemnitĂ© d’activitĂ© partielle jusqu’en septembre. Pour mĂ©moire, pour les entreprises relevant d’autres secteurs d’activitĂ©, depuis le 1er juin, l’allocation d’activitĂ© partielle, ne couvre plus que 60% du salaire brut du salariĂ© alors que l’indemnitĂ© versĂ©e au salariĂ© doit toujours ĂȘtre au moins Ă©gale Ă  70%.

Retour sur les principales actualitĂ©s liĂ©es Ă  l’Ă©pidĂ©mie de Covid-19 (Partie 2)

Par |2021-05-31T17:58:55+02:00juin 15th, 2020|actualités générales|

Suite du dĂ©cryptage des ordonnances annoncĂ©es : Dans le prolongement de la loi d’urgence du 23 mars 2020 pour faire face au Covid-19, le Conseil des ministres a continuĂ© Ă  adopter, le 1er avril 2020, une sĂ©rie de mesures sociales. Analyse des ordonnances concernant la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, la mĂ©decine du travail, l’activitĂ© partielle, la formation professionnelle, les Ă©lections professionnelles et le fonctionnement des institutions reprĂ©sentatives du personnel.

Premiers ajustements des dispositifs de gestion de la crise sanitaire : Face Ă  l’ampleur de la crise sanitaire, le Gouvernement a adaptĂ© les dispositifs juridiques pour contenir les consĂ©quences des mesures de confinement et du ralentissement de l’activitĂ© Ă©conomique. Le champ d’application de l’activitĂ© partielle Ă©tĂ© Ă©largi, le rĂ©gime d’arrĂȘts de travail a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© pour les salariĂ©s se trouvant dans l’impossibilitĂ© d’exercer leur activitĂ© Ă  cause de la crise sanitaire, les rĂšgles et les dĂ©lais de la nĂ©gociation collective ont Ă©tĂ© assouplies. DĂ©tails de ces premiers ajustements.

Suite des adaptations des dispositifs de gestion de la crise sanitaire : Le Gouvernement poursuit ces amĂ©nagements en prĂ©voyant notamment la possibilitĂ© de moduler le montant de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat aux conditions de travail liĂ©es au Covid-19, en individualisant le recours Ă  l’activitĂ© partielle, en organisant le passage des salariĂ©s en arrĂȘts de travail vers l’activitĂ© partielle. Retour sur les derniĂšres adaptations sociales.

Prolongation de l’Etat d’urgence sanitaire et adoption de diverses mesures sociales : La loi n°2020-546 du 11 mai 2020 proroge l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet inclus et complĂšte ses dispositions. Retour sur les impacts sociaux de la prolongation de l’Ă©tat d’urgence sanitaire.

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