Actualités Covid-19
Point dâactualitĂ© Covid-19
Le dispositif dâactivitĂ© partielle Ă©volue !
- DurĂ©e de lâautorisation dâactivitĂ© partielle : la rĂ©duction de la durĂ©e de lâautorisation de mise en activitĂ© partielle de 12 Ă 3 mois est reportĂ©e au 1er juillet 2021 en lieu et place du 1er mars prochain.
- Taux de prise en charge :
1/ Pour les secteurs non protĂ©gĂ©s, la baisse des taux dâindemnitĂ© et dâallocation dâactivitĂ© partielle, initialement prĂ©vue au 1er mars 2021, est reportĂ©e au 1er avril 2021. A compter de cette date, le taux de lâindemnitĂ© dâactivitĂ© partielle accordĂ©e aux salariĂ©s baissera de 70% Ă 60% de leur rĂ©munĂ©ration brute de rĂ©fĂ©rence et le taux de lâallocation versĂ©e Ă lâemployeur passera de 60% Ă 36 %.
2/ Pour les secteurs « protégés » (listés aux annexes I et II du décret n°2020-810 du 29 juin 2020), une baisse échelonnée et distincte des taux de prise en charge est à prévoir :
- A compter du 1er avril 2021, pour les entreprises relevant dâun secteur protĂ©gĂ© listĂ© dans lâannexe 1 du dĂ©cret du 29 juin 2020, le taux de lâindemnitĂ© dâactivitĂ© partielle versĂ©e au salariĂ© est maintenu Ă 70% mais le taux dâallocation octroyĂ©e Ă lâemployeur passe de 70% Ă 60%.
Pour les entreprises relevant dâun secteur protĂ©gĂ© visĂ© dans lâannexe 2 (qui accusent une baisse de chiffre dâaffaires de 80%), les taux de lâindemnitĂ© versĂ©e au salariĂ© et Ă lâemployeur sont maintenus Ă 70%.
- A compter du 1er mai 2021, pour les entreprises relevant de lâannexe 1, le taux de lâindemnitĂ© dâactivitĂ© partielle versĂ©e au salariĂ© passera de 70% Ă 60% et le taux de lâallocation octroyĂ©e Ă lâemployeur de 60 % Ă 36%.
- A compter du 1er juillet 2021, pour les entreprises relevant dâun secteur protĂ©gĂ© visĂ© dans lâannexe 2 (qui accusent une baisse de chiffre dâaffaires de 80%), le taux de lâindemnitĂ© versĂ©e au salariĂ© diminuera de 70% Ă 60% et le taux de lâallocation accordĂ©e Ă lâemployeur de 70% Ă 36%.
3/ Pour les entreprises fermĂ©es administrativement et les Ă©tablissements situĂ©s dans la zone de chalandise dâune station de ski, les taux de lâindemnitĂ© versĂ©e au salariĂ© et Ă lâemployeur sont maintenus Ă 70% jusquâau 30 juin 2021. A compter du 1er juillet 2021, le taux de lâindemnitĂ© versĂ©e au salariĂ© diminuera de 70% Ă 60% et le taux de lâallocation accordĂ©e Ă lâemployeur de 70% Ă 36%, sous rĂ©serve de nouveaux changements.
4/ Pour les salariĂ©s vulnĂ©rables ou contraints de garder leur enfant de moins de 16 ans ou en situation de handicap, quelle que soit la situation de lâemployeur, Ă compter du 1er avril 2021 et au plus tard jusquâau 31 dĂ©cembre 2021, le taux dâindemnitĂ© versĂ©e au salariĂ© est fixĂ© Ă 70% et le taux dâallocation versĂ©e Ă lâemployeur Ă 60%.
Face Ă cette baisse progressive des taux de prise en charge dans le cadre de lâactivitĂ© partielle, les entreprises sont fortement invitĂ©es Ă nĂ©gocier des accords dâactivitĂ© partielle de longue durĂ©e qui leur garantissent de pouvoir bĂ©nĂ©ficier dâun taux dâallocation Ă©gal Ă 60% et assurent Ă leur salariĂ©s une indemnisation Ă©gale Ă 70% de leur rĂ©munĂ©ration brute pour une durĂ©e pouvant aller jusquâĂ 24 mois.
- La liste des secteurs protégés enrichie
Le dĂ©cret n°2021-225 du 26 fĂ©vrier 2021 enrichit la liste prĂ©vue Ă lâannexe II des activitĂ©s suivantes :
- Les commerçants rĂ©alisant au moins 50% du chiffre dâaffaires (attestĂ© par un expert-comptable) par la vente de produits ou services sur les foires et salons ;
- Les exploitations agricoles des filiĂšres festives lorsquâau moins 50% du chiffre dâaffaires (attestĂ© par un expert-comptable) est rĂ©alisĂ© avec une ou des entreprises du secteur de la chasse ;
- Treize activitĂ©s en lien avec la vente en dĂ©tails de skis et de chaussures de skis ou encore lâexploitation de remontĂ©es mĂ©caniques.
Bercy et lâURSSAF prennent position sur le rĂ©gime fiscal et social des frais liĂ©s au tĂ©lĂ©travail
- Sur le régime social des indemnités forfaitaires pour le télétravail
Lorsquâun salariĂ© est en tĂ©lĂ©travail engage des frais (Ă©lectricitĂ©, abonnement tĂ©lĂ©phonique etc), lâallocation forfaitaire versĂ©e par lâemployeur est rĂ©putĂ©e utilisĂ©e conformĂ©ment Ă son objet et exonĂ©rĂ©e de cotisations et contributions sociales, le montant variant selon la quotitĂ© de journĂ©es de tĂ©lĂ©travail par semaine (Fiche Urssaf 18 dĂ©cembre 2019).  Ainsi, lâemployeur peut exonĂ©rer de cotisations et contributions sociales une somme forfaitaire dans la limite globale de 10 ⏠par mois, pour un salariĂ© effectuant une journĂ©e de tĂ©lĂ©travail par semaine (20 ⏠par mois pour un salariĂ© effectuant deux jours de tĂ©lĂ©travail par semaine, 30 ⏠par mois pour trois jours par semaineâŠ)
Dans sa fiche actualisĂ©e le 29 janvier 2021, lâURSSAF complĂšte les possibilitĂ©s de remboursement sans justificatifs des frais liĂ©s au tĂ©lĂ©travail.
DĂ©sormais, lorsque lâallocation forfaitaire est prĂ©vue par une convention collective de branche, un accord professionnel ou interprofessionnel ou par un accord de groupe, elle est rĂ©putĂ©e utilisĂ©e conformĂ©ment Ă son objet et exonĂ©rĂ©e de cotisations et contributions sociales dans la limite des montants prĂ©vus par accord collectif. DĂšs lors que lâallocation est attribuĂ©e en fonction du nombre de jours de jours effectivement tĂ©lĂ©travaillĂ©s.  En revanche, si le montant versĂ© par lâemployeur dĂ©passe les limites fixĂ©es par lâaccord collectif, lâexonĂ©ration ne pourra ĂȘtre admise que sur prĂ©sentation des justificatifs.
Il est important de souligner que cet assouplissement ne repose (pour le moment) que sur une simple position de lâURSSAF, qui nâest pas opposable aux inspecteurs en cas de contrĂŽle. Dans ces circonstances, les entreprises peuvent envisager de faire valider leur pratique en amont auprĂšs de leur URSSAF, via la procĂ©dure du rescrit, afin de se sĂ©curiser.
- Sur le régime fiscal des indemnités forfaitaires pour le télétravail
De son cĂŽtĂ©, dans un communiquĂ© de presse du 2 mars 2021, le MinistĂšre de lâĂ©conomie, des finances et de la relance a annoncĂ© des mesures spĂ©cifiques pour le traitement fiscal des allocations forfaitaires versĂ©es par lâemployeur. Elles sont exonĂ©rĂ©es dâimpĂŽt sur le revenu dans la limite de 2,5 euros par jour de tĂ©lĂ©travail Ă domicile et dans la limite annuelle de 550 euros. Cette tolĂ©rance couvre exclusivement les frais engagĂ©s au titre du tĂ©lĂ©travail et non les frais courants nĂ©cessitĂ©s par le travail comme les frais de dĂ©placement ou encore les frais de restauration.
Les mesures de sĂ©curitĂ© sanitaire sont renforcĂ©es au sein de lâentreprise
Dans sa version actualisĂ©e au 16 fĂ©vrier 2021, le protocole national sanitaire renforce les mesures de sĂ©curitĂ© sanitaire au sein de lâentreprise. DĂ©sormais, les masques portĂ©s en entreprise doivent ĂȘtre « grand public filtration supĂ©rieure Ă 90% » ce qui correspond aux masques « chirurgicaux ». Autrement dit, les masques artisanaux, jugĂ©s insuffisants, ne peuvent plus ĂȘtre utilisĂ©s dans lâentreprise.
En outre, dans certaines situations de travail dérogeant au port du masque systématique, la distanciation sociale est portée à deux mÚtres.
Enfin, le protocole insiste sur la nĂ©cessitĂ© dâune aĂ©ration rĂ©guliĂšre de quelques minutes, au minimum toutes les heures, ou de sâassurer dâun apport dâair neuf par un systĂšme de ventilation fonctionnelle et conforme Ă la rĂ©glementation.
HarcĂšlement moral : lâenquĂȘte interne peut se dĂ©rouler sans que le salariĂ© mis en cause ne soit prĂ©venu ni entendu
En cas de dĂ©nonciation de harcĂšlement moral, lâemployeur est tenu de prendre toutes les mesures nĂ©cessaires en vue de prĂ©venir ou de faire cesser les agissements dĂ©noncĂ©s. Lâemployeur doit alors vĂ©rifier que les faits rapportĂ©s sont avĂ©rĂ©s et doit donc mettre en place une enquĂȘte, sauf Ă se voir reprocher un manquement Ă son obligation de sĂ©curitĂ©.
En lâespĂšce, lâemployeur a fait appel Ă une entreprise extĂ©rieure spĂ©cialisĂ©e en risques psychosociaux pour mener lâenquĂȘte. Cette enquĂȘte a  rĂ©vĂ©lĂ© que la salariĂ©e mise en cause avait profĂ©rĂ© des insultes et des propos Ă caractĂšre racial et discriminatoire causant des perturbations graves au sein de lâentreprise. Câest dans ce contexte que la salariĂ©e a Ă©tĂ© licenciĂ©e pour faute grave.
La Cour dâappel a jugĂ© que le licenciement Ă©tait dĂ©pourvu de cause rĂ©elle et sĂ©rieuse car le compte rendu dâenquĂȘte avait Ă©tĂ© obtenu de maniĂšre dĂ©loyale et devait donc ĂȘtre Ă©cartĂ© des dĂ©bats. En effet, les juges du fond avaient relevĂ© que la salariĂ©e nâavait pas Ă©tĂ© informĂ©e ni entendue dans le cadre de lâenquĂȘte. Lâemployeur a donc mĂ©connu les dispositions de lâarticle L.1222-4 du Code du travail qui lâoblige Ă porter prĂ©alablement Ă la connaissance du salariĂ© la mise en Ćuvre de tout dispositif collectant des informations personnelles.
Par un arrĂȘt en date du 17 mars 2021, la Cour de cassation a cassĂ© ce raisonnement en prĂ©cisant que lâarticle L1222-4 du Code du travail ne sâapplique pas Ă lâenquĂȘte interne effectuĂ©e Ă la suite dâune dĂ©nonciation de faits de harcĂšlement moral (Cass.soc., 17 mars 2021, n°18-25.597).
DĂšs lors, lâemployeur peut diligenter une enquĂȘte sur le salariĂ© mis en cause, sans lâen informer ni entendre ses explications. Cela Ă©tant dit, il peut ĂȘtre opportun dâinformer et dâentendre le salariĂ© mis en cause afin de recueillir ses explications dans le cadre de lâenquĂȘte (et non uniquement au stade de son entretien prĂ©alable en cas de licenciement). Cette dĂ©marche permet Ă la fois de comprendre une situation en ayant le point de vue de toutes les parties et dâĂ©viter Ă©galement que le salariĂ© ne conteste, le cas Ă©chĂ©ant, lâobjectivitĂ© de lâenquĂȘte menĂ©e.
TĂ©lĂ©travail : extension de lâANI Ă toutes les entreprises et obligation de rĂ©daction d’un plan d’action en pĂ©riode de pandĂ©mie
Le cabinet Norma Avocats revient sur deux actualités en matiÚre de télétravail :
- Extension de lâAccord National Interprofessionnel sur le tĂ©lĂ©travail
Par arrĂȘtĂ© du 2 avril 2021, les stipulations de lâANI du 26 novembre 2020 sur le tĂ©lĂ©travail ont Ă©tĂ© rendues obligatoires pour tous les employeurs et tous les salariĂ©s compris dans son champ d’application.
Sont concernĂ©es toutes les entreprises appartenant Ă un secteur professionnel reprĂ©sentĂ© par les organisations patronales signataires Ă savoir le Medef, la CPME et lâU2P.
Dorénavant, le cadre juridique du télétravail est donc régi par :
- Les articles L.1222-9 à L.1222-11 du Code du travail ;
- LâANI du 19 juillet 2005, Ă©tendu par arrĂȘtĂ© du 30 mai 2006 modifiĂ© par arrĂȘtĂ© du 15 juin 2006 ;
- LâANI du 26 novembre 2020 qui vient, entre autres, redĂ©finir les conditions d’accĂšs au tĂ©lĂ©travail en distinguant les pĂ©riodes de crise sanitaire des pĂ©riodes dites « normales » et qui met notamment en avant le dialogue social.
LâarrĂȘtĂ© du 2 avril dernier a posĂ© une rĂ©serve quant Ă lâextension de lâarticle 3.1.5 relatif Ă la prise en charge des frais professionnels.
Pour rappel, cet article prĂ©voit quâil appartient Ă lâentreprise de prendre en charge les dĂ©penses qui sont engagĂ©es par le salariĂ© dans lâintĂ©rĂȘt de lâentreprise et pour les besoins de son activitĂ© professionnelle, aprĂšs validation de lâemployeur.
LâarrĂȘtĂ© indique quant Ă lui que cet article est Ă©tendu « sous rĂ©serve du respect du principe gĂ©nĂ©ral de prise en charge des frais professionnels tel qu’interprĂ©tĂ© par la jurisprudence de la Cour de cassation (Cass. soc, 25 fĂ©vrier 1998, n° 95-44.096) selon lequel la validation de l’employeur est interprĂ©tĂ©e comme Ă©tant prĂ©alable, et non postĂ©rieure, Ă l’engagement des dĂ©penses par le salarié ».
Dans ce cadre-lĂ , nous vous invitons Ă rappeler ce principe de validation prĂ©alable des dĂ©penses liĂ©es Ă lâexercice du travail Ă distance dans vos accords sur le tĂ©lĂ©travail ou vos notes sur les frais professionnels.
- Crise sanitaire : obligation de mise en place dâun Plan dâaction sur le tĂ©lĂ©travail
Depuis plusieurs mois maintenant, la situation sanitaire impose Ă toutes les entreprises de limiter les interactions sociales aux abords et sur le lieu de travail et de placer en tĂ©lĂ©travail tous les salariĂ©s dont lâactivitĂ© peut ĂȘtre exercĂ©e Ă distance.
Si, dans les faits, les entreprises ont massivement mis en place le tĂ©lĂ©travail, dĂ©sormais et suite Ă la mise Ă jour du protocole sanitaire en entreprise de mars et avril dernier, elles ont lâobligation de formaliser leurs pratiques dans un Plan dâaction sur le tĂ©lĂ©travail.
Ce plan dâaction a pour objet de rĂ©duire au maximum le temps de prĂ©sence sur site des salariĂ©s en tenant compte des activitĂ©s totalement ou partiellement tĂ©lĂ©travaillables.
Le protocole indique que les modalitĂ©s de ce plan dâaction sont adaptĂ©es Ă la taille de lâentreprise et fait lâobjet dâĂ©changes dans le cadre du dialogue social de proximitĂ©.
Le Gouvernement indique Ă cette occasion, quâen cas de contrĂŽle, lâemployeur doit prĂ©senter Ă lâinspection du travail les actions mises en Ćuvre pour favoriser le tĂ©lĂ©travail.
Les RH passent au vert
A la suite de la Convention Citoyenne sur le Climat et des discussions sur la loi Ă©ponyme, Norma propose une Visio-ParenthĂšse pour aborder le rĂŽle et les obligations des RH en matiĂšre environnementale… Rejoignez nous le 12 mai 2021!
NĂ©gocier sur la QVT
Norma Avocats se penche sur l’attractivitĂ© de la nĂ©gociation collective sur la QualitĂ© de Vie au Travail pour le recrutement de la « gĂ©nĂ©ration Millenials ». Article de Julie LAMADON publiĂ© dans le numĂ©ro « Leadership – Capital Humain » 2020 de DĂ©cideurs
La rupture conventionnelle du contrat de travail en pĂ©riode de confinement et de dĂ©confinement – Article de Florent Millot et Clara Lefebvre dans la Semaine Juridique Sociale
Depuis sa mise en place en 2008, la rupture conventionnelle, qui permet aux parties de rompre d’un commun accord le contrat de travail, connaĂźt un succĂšs important. Aussi bien pendant la phase de confinement que de dĂ©confinement, la crise sanitaire liĂ©e Ă l’Ă©pidĂ©mie de Covid-19 n’a pas empĂȘchĂ© les parties au contrat de travail de faire usage de ce mode de rupture. La procĂ©dure de rupture conventionnelle a toutefois Ă©tĂ© affectĂ©e et amĂ©nagĂ©e en consĂ©quence. Analyses et prĂ©conisations de Clara Lefebvre et Florent Millot dans la Semaine Juridique Sociale du 16 juin 2020.Â