Le dispositif de la prime Macron est reconduit pour 2021

Par |2021-07-23T10:41:14+02:00juillet 23rd, 2021|actualités, actualités générales|

A l’occasion de la ConfĂ©rence du dialogue social du 15 mars dernier, le Premier Ministre avait annoncĂ© la reconduction de la prime Macron en 2021. C’est dĂ©sormais chose faite !

Le projet de loi de finances rectificative pour 2021, dĂ©finitivement adoptĂ© par le Parlement le 12 juillet dernier et publiĂ© au JO du 20 juillet 2021, prĂ©voit la reconduction du dispositif de prime exceptionnelle de pouvoir d’achat en ce qui concerne les modalitĂ©s de mise en Ɠuvre, le champ des bĂ©nĂ©ficiaires et les plafonds d’exonĂ©ration.

En revanche, la nouvelle prime exceptionnelle ne peut plus ĂȘtre modulĂ©e en fonction « des conditions de travail liĂ©es Ă  l’épidĂ©mie de Covid-19 ». La rĂ©munĂ©ration, la classification, la durĂ©e de prĂ©sence effective pendant l’annĂ©e Ă©coulĂ©e ou la durĂ©e du travail prĂ©vue au contrat peuvent toujours ĂȘtre pris en compte pour moduler le montant de la prime selon les bĂ©nĂ©ficiaires.

En outre, le nouveau dispositif prĂ©voit la possibilitĂ© de relever le plafond d’exonĂ©ration des primes Ă  2 000 euros (au lieu de 1 000 euros) pour les entreprises ayant conclu un accord de valorisation des mĂ©tiers des travailleurs de la deuxiĂšme ligne ainsi que celles engageant ou ayant engagĂ© des nĂ©gociations en vue de la conclusion d’un tel accord. Les travailleurs de deuxiĂšme ligne sont ceux qui, en raison de la nature de leurs tĂąches ont contribuĂ© directement Ă  la continuitĂ© de l’activitĂ© Ă©conomique et au maintien de la cohĂ©sion social et dont l’activitĂ© s’est exercĂ©e, en 2020 ou 2021, uniquement ou majoritairement sur site pendant les pĂ©riodes d’état d’urgence sanitaire.

Les accords de valorisation devront alors porter sur au moins deux des cinq thĂšmes suivants : la rĂ©munĂ©ration et classifications, notamment au regard de l’objectif d’égalitĂ© entre les femmes et les hommes ;  la nature du contrat de travail ; santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail ;  durĂ©e du travail et articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle et familiale ; formation et Ă©volution professionnelle.

Un dĂ©lĂ©guĂ© syndical peut diffuser, via un tract syndical, la grille des salaires de l’entreprise qui lui a Ă©tĂ© communiquĂ©e lors de la NAO

Par |2021-07-16T12:39:35+02:00juillet 16th, 2021|actualités spécialisées|

C’est Ă  l’occasion de la diffusion, par un dĂ©lĂ©guĂ© syndical, d’un tract reprenant les rĂ©munĂ©rations minimales, moyennes, mĂ©dianes et maximales par coefficient appliquĂ©es par une entreprise, que le Tribunal judiciaire de Paris s’est prononcĂ©, le 1er juin 2021, sur l’obligation de discrĂ©tion des dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux (TJ Paris 1er juin 2021, n° 21/54080).

Pour les juges, l’obligation qui pĂšse sur les dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux varie selon le contexte dans lequel ces derniers ont connaissance de l’information en question.

Au terme de cette décision, il convient de distinguer plusieurs situations :

  • Si les informations sont transmises dans le cadre du fonctionnement du CSE et via la BDES : les dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux sont tenus Ă  une obligation de discrĂ©tion Ă  l’égard des informations revĂȘtant un caractĂšre confidentiel et prĂ©sentĂ©es comme telles par l’employeur. Cette obligation de discrĂ©tion est la mĂȘme que les membres du CSE.
  • Si les informations leur sont communiquĂ©es en leur stricte qualitĂ© de dĂ©lĂ©guĂ© syndical, en dehors de la BDES et de tout fonctionnement du CSE, notamment Ă  l’occasion des nĂ©gociations annuelles obligatoires : les dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux ne sont tenus Ă  aucune obligation de discrĂ©tion et bĂ©nĂ©ficient d’une libertĂ© de communication. Le contenu des affiches, publications et tracts est librement dĂ©terminĂ© par l’organisation syndicale, sous rĂ©serve de l’application des dispositions relatives au droit de la presse.
  • NĂ©anmoins, si les dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux ne sont pas tenus en tant que telle Ă  une obligation de discrĂ©tion, ils ne peuvent diffuser des informations confidentielles Ă  l’extĂ©rieur de l’entreprise.

A l’occasion de ce litige, le Tribunal judiciaire de Paris est venu rappeler que l’employeur ne peut pas qualifier l’ensemble des documents transmis aux membres du CSE et aux dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux comme Ă©tant « confidentiels » sans justifier de la nĂ©cessitĂ© d’assurer la protection de l’ensemble des informations contenues dans ces documents.

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